⇒ Remouchamps (Belgique), Saint Joseph-Saint Raphaël

En 2019-2020, le 1er degré de Saint-Joseph (équivalent du collège) est “chaud” pour suivre le projet « Good Planet Belgium » en relevant 3 challenges sur les thèmes « manger local » et « zéro déchet » parce qu’être citoyen, c’est prendre ses responsabilités et faire des choix judicieux pour le bien de tous.

Les délégués de classe ont motivé leurs troupes pour relever ensemble des défis amusants. Le premier objectif étant de créer un petit magasin pour les récrés proposant des collations à partir de produits locaux, « bio » et de saison. Le jeudi 21 novembre 2019, les délégués de deuxième année (6e du collège) ont inauguré leur petit magasin le « Sain Jo ». Lors de l’ouverture, l’ensemble des élèves de deuxième année a pu déguster des pommes enrobées de chocolat, des bâtonnets de carottes à tremper dans du houmous, des pommes entières ainsi que des clémentines le tout venant de la ferme de Deigné « Le fond des Pans ». Cette première vente eu beaucoup de succès, c’est pourquoi les délégués ont décidé de poursuivre cette démarche tous les jeudis.

Cet projet a été réfléchi lors de conseils de délégués avec quelques professeurs et en collaboration avec l’ASBL GoodPlanet Belgium. GoodPlanet Belgium donne des conseils et une aide matérielle afin de guider les élèves vers une alimentation plus locale et vers une consommation zéro déchet. L’équipe souhaite étendre la sensibilisation aux diverses activités et événements que l’école organise.

⇒ Liège, Institut Don Bosco

Les élèves de septième année en technique de qualification « Electricité » ont bien compris qu’ils avaient des compétences à partager à la société. Ils ont noué une collaboration avec l’association « La Voix des Sans-Papiers ». Ils ont visité des personnes sans-papiers puis les ont reçues dans leur établissement pour leur donner cours d’électricité. Grâce aux adultes accompagnateurs, ce projet fut une réussite autant humaine que professionnelle. La phase suivante, reportée à cause du confinement, était la remise aux normes de installations électriques de la VSP. Affaire à suivre !

⇒ Secondaire, Woluwé Saint Lambert (Belgique)

Grace au savoir-faire de Baptiste, Don Bosco Woluwé-saint-Lambert a sorti le premier numéro du journal du collège sur les actions de solidarité menées dans l’établissement.

« Je crois que le plus important pour nous est de donner un sens à ce que nous faisons », explique le jeune Baptiste, qui développe son talent pour l’écriture. « J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ces articles. Le fait de transmettre des informations a un but didactique : promouvoir de bonnes actions. Je crois que mettre en valeur et raconter les actions en place peut stimuler d'autres personnes à agir ». Cette action citoyenne lui a beaucoup apporté. « Tout d'abord, j'ai beaucoup appris à propos du fonctionnement de mon propre collège. J'ai apprécié rencontrer mes professeurs dans un autre contexte que celui des cours. De plus, les recherches que j'ai dû faire à propos des associations m'ont permis d'enrichir ma culture. J'ai pris connaissance des problèmes dont sont victimes certaines personnes. »

⇒ Farnières

On ne naît pas citoyen, on le devient, notamment grâce à l’éducation. Don Bosco disait lui-même vouloir former d’honnêtes citoyens. D’où la pertinence des « classes citoyennes » nées à Farnières.

Depuis trois ans, 2000 jeunes passent chaque année de deux à cinq jours avec leur classe au sein de l’Académie citoyenne pour y recevoir une formation au « métier » de citoyen. Le chemin est préparé pour d’abord se connaître, se faire confiance. Ensuite rencontrer l’autre, mesurer l’importance des mots prononcés, prendre la parole. Chemin faisant, créer un esprit d’équipe, de solidarité, permettre au collectif de construire des projets.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron, dit le dicton. C’est pourquoi les huit personnes qui encadrent les classes, toutes formées à l’animation, ont imaginé des dizaines d’activités pratiques et ludiques permettant aux jeunes de progresser en citoyenneté. Les animateurs testent eux-mêmes les activités avant de les proposer. Chacune, plus intellectuelle ou physique, vise des objectifs particuliers. Il ne suffit pas de fréquenter des camarades, des collègues, des voisins pour connaître ces personnes. Alors, par le jeu théâtral, les jeunes apprennent à se parler et se regarder sans jugement, en instaurant un climat de confiance. Il ne suffit pas qu’Emma dise « On est un groupe qui s’entend super bien » pour que chacun soit inclus. Par le dessin, ils réalisent visuellement la place de chacun dans le groupe, l’écart entre la position que l’on pense occuper et celle où on est perçu ou jugé. La présence et la participation des enseignants sont encouragées, car les activités créent un lien de confiance entre le jeune et l’éducateur.

Parmi les autres objectifs pour le jeune : relire son histoire personnelle pour envisager la place qu’il veut prendre en société, prendre un temps calme pour se reconnecter à la nature, se poser des questions essentielles (spiritualité, relations, peurs, joie, valeurs, …) et réaliser que ces questions habitent chaque personne, rencontrer les personnes vers qui il ne se tourne pas spontanément pour diverses raisons, trouver un mode de communication et d’organisation pour parvenir à un objectif commun, coopérer et définir une stratégie face à un défi, débattre et écouter les arguments des autres.

Ce qui permet d’atteindre les objectifs et de progresser, c’est aussi la phase de relecture, le fameux « debrief ». Après chaque activité, dans un cercle où chacun voit le visage des autres, chaque jeune s’exprime sur ce qui a été vécu. Pour Sébastien, les questions précises aident à nommer les objectifs atteints : « Qu’as-tu ressenti quand… Est-ce facile de… As-tu l’habitude de… Quelle a été ta place dans… ? » En fin de journée, les animateurs réalisent eux aussi leur debrief, entre eux et avec les enseignants, pour relire ce qui a été vécu et ajuster les activités prévues le lendemain à la dynamique de chaque groupe.

Souvent, le groupe est fixe d’une activité à l’autre, qu’il s’agisse à la base d’une classe ou d’un mélange. Au début du séjour, une charte du vivre-ensemble est construite par les jeunes, complétée par l’animateur-responsable. Les jeunes prévoient aussi comment réagir si la charte n’est pas respectée. Cela contribue à poser le cadre nécessaire au déploiement de la pédagogie préventive. En fin de séjour, une lettre à soi-même ou un temps de célébration ponctuent ces jours riches en rencontres et en émotions, pour clarifier en chacun ce qui a été vécu et acquis. Et repartir d’un bon pied citoyen.

⇒ Don Bosco Farnières

Avez-vous déjà essayé de garder le moral en regardant un journal télévisé ? Les jeunes veulent prendre une vraie place de citoyen dans un monde qui ne soit pas déprimant. Alors il faut changer de regard. Choisir un autre « angle de vue ». C’est le sujet de leur film, prix du jury au Festiclip. « Au début, on ne s’en sortait pas. On cherchait. On était dans le trou noir. Et puis, l’idée est venue : parler des médias qui présentent toujours du négatif » explique Guillaume, de l’équipe belge Don Bosco Farnières. « Or le positif, c’est ce qui fait du bien. On s’est dit : on veut faire du bien aux autres, on veut apporter des bonnes nouvelles. Pas toujours du négatif. Allons chercher du positif et présentons-le aux gens ! » La méthode ? « On est allé sur des sites pour récolter de vraies infos et leur donner un sens positif. » Par exemple ? « Sur les migrants, on peut donner un point de vue négatif : il y en a trop, on ne sait pas où les loger, ils n’ont pas la même culture que nous. Et bien justement ! Le fait qu’ils n’ont pas la même culture, voilà qui va nous faire grandir. On va agir, partager nos savoir-faire. » Le film a remporté le prix, mais les jeunes ont remporté une autre récompense : en réalisant ce film, ils ont gagné un autre angle de vue sur le monde.

Visionnez leur film en cliquant ici.