⇒ Secondaire, Woluwé Saint Lambert (Belgique)

Grace au savoir-faire de Baptiste, Don Bosco Woluwé-saint-Lambert a sorti le premier numéro du journal du collège sur les actions de solidarité menées dans l’établissement.

« Je crois que le plus important pour nous est de donner un sens à ce que nous faisons », explique le jeune Baptiste, qui développe son talent pour l’écriture. « J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ces articles. Le fait de transmettre des informations a un but didactique : promouvoir de bonnes actions. Je crois que mettre en valeur et raconter les actions en place peut stimuler d'autres personnes à agir ». Cette action citoyenne lui a beaucoup apporté. « Tout d'abord, j'ai beaucoup appris à propos du fonctionnement de mon propre collège. J'ai apprécié rencontrer mes professeurs dans un autre contexte que celui des cours. De plus, les recherches que j'ai dû faire à propos des associations m'ont permis d'enrichir ma culture. J'ai pris connaissance des problèmes dont sont victimes certaines personnes. »

De plus en plus d’établissements se dotent d’un CVL (Conseil de Vie Lycéenne) ou d’un CVC (Conseil de Vie Collégienne). Ce conseil est souvent constitué de délégués de délégués. Pour en être membre, les délégués (de classe, de foyer, d’internat etc…) doivent faire une demande. Le CVL peut ensuite voter pour son Président, vice-président et Secrétaire. Témoignages.

⇒ CVL de l’institut Lemonnier :

Amelina : « Je suis cooptée (les personnes ne sont pas élues par les autres délégués mais par le CVL ou le directeur lui-même), j’offre mon aide, ce qui me permet de participer et de gérer mes études en même temps. Des adultes sont toujours disponibles pour nous accompagner. Mais nous faisons tout le travail, car nous somme le CVL. On a une liberté totale sur les projets. Par exemple, on a créé un pull spécial pour les membre du CVL. »

Timothée : « Mon rôle est de prendre note de l’organisation des événements, de la fête d’établissement, des soirées internes et de la remise des diplômes. Il y a parfois des problèmes de communication avec des classes, et aussi des problèmes de motivation. Moi, cela me plaît d’être dans le CVL car on fait vivre l’établissement, il y a une très bonne cohésion d’équipe. Nous sommes très libres, on ne nous freine pas dans nos idées. On a demandé à avoir des caméras et on a eu des Gopro. On a la chance d’avoir un chef d’établissement très ouvert en qui concerne les projets et c’est très sympa. »

⇒ CCVL (Conseil Citoyen de Vie Lycéenne) Pouillé :

François : « Au CCVL il y a des élèves de toutes les filières (pro, général, technologique et CAP...). Cette expérience est très formatrice, elle responsabilise et nous apprend à créer des projets par nous-mêmes et nous montre que cela nous est possible. C'est une grande fierté d’être président et de pouvoir représenter les élèves de son lycée. J'y ai passé pas mal de temps cette année comme tous les membre du CCVL mais ça en a valu la peine. C'est tellement valorisant et gratifiant lorsque qu’un projet aboutit. »

Aymone : « J'aime beaucoup l'idée d'être acteur des activités et des projets ! Je pense que c'est une réelle chance d'avoir cette possibilité de s'épanouir dans des projets où tout est à faire et dans lesquels on peut donner vie à des idées. Ce que je préfère dans un projet, c’est la recherche d'idées et surtout le fait de voir l'évolution du projet et son aboutissement. J'ai l'impression que nous investir dans quelque chose qui nous plaît paraît plus accessible.

⇒ Don Bosco Farnières

Avez-vous déjà essayé de garder le moral en regardant un journal télévisé ? Les jeunes veulent prendre une vraie place de citoyen dans un monde qui ne soit pas déprimant. Alors il faut changer de regard. Choisir un autre « angle de vue ». C’est le sujet de leur film, prix du jury au Festiclip. « Au début, on ne s’en sortait pas. On cherchait. On était dans le trou noir. Et puis, l’idée est venue : parler des médias qui présentent toujours du négatif » explique Guillaume, de l’équipe belge Don Bosco Farnières. « Or le positif, c’est ce qui fait du bien. On s’est dit : on veut faire du bien aux autres, on veut apporter des bonnes nouvelles. Pas toujours du négatif. Allons chercher du positif et présentons-le aux gens ! » La méthode ? « On est allé sur des sites pour récolter de vraies infos et leur donner un sens positif. » Par exemple ? « Sur les migrants, on peut donner un point de vue négatif : il y en a trop, on ne sait pas où les loger, ils n’ont pas la même culture que nous. Et bien justement ! Le fait qu’ils n’ont pas la même culture, voilà qui va nous faire grandir. On va agir, partager nos savoir-faire. » Le film a remporté le prix, mais les jeunes ont remporté une autre récompense : en réalisant ce film, ils ont gagné un autre angle de vue sur le monde.

Visionnez leur film en cliquant ici.

⇒ Collège, Lycée Sévigné-Marseille

Depuis deux ans, cette équipe de collégiens lance un appel à participation à un concours photo en lien avec un des mots clés de la pédagogie salésienne.

« Ce n’est pas facile de trouver un Défi Citoyenneté capable de fédérer plusieurs classes ! » s’exclame Alain Normant, chef d’établissement du lycée Sévigné. « Ce défi, la DB Team l’a relevé haut la main ! » Ce concours fait participer les photographes amateurs, mais aussi les électeurs. Cela fait du monde ! Une bonne organisation est requise : création d’une adresse mail « concours photo », affichage des photos dans les couloirs, intervention dans les classes, distribution des bulletins de votes. La participation de tous est largement sollicitée.

Cette année les thèmes étaient : l’amitié, la joie et le travail à l’école. A la suite des attentats, l’équipe a ajouté les trois valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité. Autant d’images que d’élèves. « Cela fait du bien de reconnaître que l’on vit ces mots, ces valeurs à Sévigné », déclare Camille Bagnol, élève de Terminale. Cette année les élèves de 5ème étaient photographes et les élèves de 4ème ont voté pour la photo la plus représentative du thème. Au mois d’avril, lors de la fête de Don Bosco, le prix a été remis devant tous les élèves de primaire, collège, et lycée. Les lycéens de la DB Team étaient fiers de ce succès : « Depuis qu’on a mis le concours photo en place, quelque chose a changé dans le lycée. Les gens sont plus participatifs. Cela a un effet d’entraînement ! ».

⇒ Valdocco, Nice

L'objectif de Julien, c'est sortir de la « prison ». « Mon quartier, dit-il, on l'appelle comme cela ». Julien fait partie des grands jeunes du Valdocco de Nice qui ont passé une semaine à repeindre les murs de la maison des associations de la ville pour financer une sortie avec les autres jeunes.

« Le projet des jeunes au départ, c'est de faire une sortie assez coûteuse, explique Emmanuel Besnard, directeur du Valdocco Nice. On leur a demandé de faire quelque chose en échange. Ainsi, pendant une semaine ils repeignent les murs de la maison de quartier. Et à la fin, ils reçoivent le financement pour leur projet ». Il précise « Même si leur projet n’est pas d’agir immédiatement pour une cause citoyenne, cette dimension est présente : la citoyenneté d’un projet, pour moi, se mesure dans la bonne articulation entre la contribution du jeune et la construction d’une société plus juste et plus fraternelle. » Grace à leur travail, la vie associative locale va se trouver améliorée. Certains élus du quartier sont venus voir les jeunes pour le leur dire. C’est valorisant et créateur de lien social. Il y a une visibilité de l’action. Et des liens se tissent.