Une vingtaine de jeunes de classe de seconde du réseau des établissements scolaires Don Bosco de France et de Belgique ont suivi la formation « Secouriste pour la paix », donnée au Collège Don Bosco à Nice.

La session était animée par Myriam Maréchal, accompagnée de formateurs de l’IFHIM en collaboration avec le Valdocco Nice. L’objectif ? Apprendre à se découvrir pour avoir un meilleur engagement dans les projets.  Cette formation a permis à ces jeunes d’aller encore plus loin que le projet : apprendre à identifier leurs murs intérieurs, à les défaire, apprendre à déceler leurs sources de violence et d’hostilité pour ne pas les laisser agir, découvrir leurs forces et leurs clefs pour construire la paix. Lou Chang, élève au Campus de Pouillé est enthousiaste : « Nous avons appris à concevoir que la personne compte plus que le groupe social, l’origine, ses compétences. Ce qu’elle apporte au groupe est plus important ».

⇒ Collège-lycée Don Bosco, Landser

L’établissement se démarque des autres collèges-lycées par le nombre d’élèves qui s’impliquent au jour le jour dans les différents projets.

Aujourd’hui sur environ 400 élèves ils sont 280 élèves à s’impliquer dans la vie du collège et du lycée. Les projets sont nombreux et adaptés aux personnalités de chacun. Cela va de la participation à un Conseil de vie lycéenne (CVL) pour l'un, à la « responsabilité » d'un bus pour l'autre (il est chargé de communiquer avec le secrétariat si le bus dont il est responsable a du retard) ou l'aide aux devoirs pour un troisième. « Les participants s’écoutent, prennent les décisions, se répartissent le travail, même si parfois il y a quelques divergences », disent-ils. Et quoi de plus normal quand on travaille en groupe !

De plus en plus d’établissements se dotent d’un CVL (Conseil de Vie Lycéenne) ou d’un CVC (Conseil de Vie Collégienne). Ce conseil est souvent constitué de délégués de délégués. Pour en être membre, les délégués (de classe, de foyer, d’internat etc…) doivent faire une demande. Le CVL peut ensuite voter pour son Président, vice-président et Secrétaire. Témoignages.

⇒ CVL de l’institut Lemonnier :

Amelina : « Je suis cooptée (les personnes ne sont pas élues par les autres délégués mais par le CVL ou le directeur lui-même), j’offre mon aide, ce qui me permet de participer et de gérer mes études en même temps. Des adultes sont toujours disponibles pour nous accompagner. Mais nous faisons tout le travail, car nous somme le CVL. On a une liberté totale sur les projets. Par exemple, on a créé un pull spécial pour les membre du CVL. »

Timothée : « Mon rôle est de prendre note de l’organisation des événements, de la fête d’établissement, des soirées internes et de la remise des diplômes. Il y a parfois des problèmes de communication avec des classes, et aussi des problèmes de motivation. Moi, cela me plaît d’être dans le CVL car on fait vivre l’établissement, il y a une très bonne cohésion d’équipe. Nous sommes très libres, on ne nous freine pas dans nos idées. On a demandé à avoir des caméras et on a eu des Gopro. On a la chance d’avoir un chef d’établissement très ouvert en qui concerne les projets et c’est très sympa. »

⇒ CCVL (Conseil Citoyen de Vie Lycéenne) Pouillé :

François : « Au CCVL il y a des élèves de toutes les filières (pro, général, technologique et CAP...). Cette expérience est très formatrice, elle responsabilise et nous apprend à créer des projets par nous-mêmes et nous montre que cela nous est possible. C'est une grande fierté d’être président et de pouvoir représenter les élèves de son lycée. J'y ai passé pas mal de temps cette année comme tous les membre du CCVL mais ça en a valu la peine. C'est tellement valorisant et gratifiant lorsque qu’un projet aboutit. »

Aymone : « J'aime beaucoup l'idée d'être acteur des activités et des projets ! Je pense que c'est une réelle chance d'avoir cette possibilité de s'épanouir dans des projets où tout est à faire et dans lesquels on peut donner vie à des idées. Ce que je préfère dans un projet, c’est la recherche d'idées et surtout le fait de voir l'évolution du projet et son aboutissement. J'ai l'impression que nous investir dans quelque chose qui nous plaît paraît plus accessible.

⇒ Lycée Jean Baptiste d'Allard, Montbrison

Une grande première ! Faire vivre l'établissement pendant 24 heures non-stop avec une multitude d'activités proposées pour tous par les élèves.

C'était le grand défi des internes du lycée Jean-Baptiste d'Allard : 24 heures d'ouverture non-stop, du mardi 3 mai à midi, au lendemain, à la même heure ! « C'était en germe depuis longtemps. Avec le Défi Citoyenneté, on s'est lancé », déclare Olivier Simon, chef d'établissement. Les jeunes ont préparé les projets, animé les temps. Ils étaient acteur à 90% du projet. A chaque heure, une nouvelle activité était proposée : les visiteurs ont pu bénéficier de soins esthétiques, de coiffure, ils ont pu participer à une marche et à un rallye pédestre ainsi qu'à des jeux, des danses et un karaoké...  Mais pour les élèves, le clou, ce fut le bal non-stop ! Le tout au profit d'une belle cause, celle d'ASSE Cœur-Vert, la structure associative du club de football AS Saint-Etienne.

Les élèves ont travaillé sur le projet à partir de septembre 2015. « On avait peur que les jeunes viennent pour leur heure et ne viennent pas pour les heures suivantes », avoue Olivier Simon. Finalement, c'était l'inverse ! On a eu une vraie présence des jeunes dans l'établissement. Et une belle cohésion d'équipe entre adultes et jeunes.... notamment à 2h du matin autour d'un jeu de Times up et d’une soupe à l’oignon ! »

« C'est une grande réussite. La convivialité, le partage, la bonne humeur ont été présents tout au long de ces 24 heures. Nous recommencerons les années prochaines sur un format de 18h, c’est prévu ! » En juin, les terminales ont quitté l'établissement avec regret : « Nous, on n'a connu ça qu'une fois ! Les nouveaux ont de la chance ! »

⇒ Don Bosco Farnières

Avez-vous déjà essayé de garder le moral en regardant un journal télévisé ? Les jeunes veulent prendre une vraie place de citoyen dans un monde qui ne soit pas déprimant. Alors il faut changer de regard. Choisir un autre « angle de vue ». C’est le sujet de leur film, prix du jury au Festiclip. « Au début, on ne s’en sortait pas. On cherchait. On était dans le trou noir. Et puis, l’idée est venue : parler des médias qui présentent toujours du négatif » explique Guillaume, de l’équipe belge Don Bosco Farnières. « Or le positif, c’est ce qui fait du bien. On s’est dit : on veut faire du bien aux autres, on veut apporter des bonnes nouvelles. Pas toujours du négatif. Allons chercher du positif et présentons-le aux gens ! » La méthode ? « On est allé sur des sites pour récolter de vraies infos et leur donner un sens positif. » Par exemple ? « Sur les migrants, on peut donner un point de vue négatif : il y en a trop, on ne sait pas où les loger, ils n’ont pas la même culture que nous. Et bien justement ! Le fait qu’ils n’ont pas la même culture, voilà qui va nous faire grandir. On va agir, partager nos savoir-faire. » Le film a remporté le prix, mais les jeunes ont remporté une autre récompense : en réalisant ce film, ils ont gagné un autre angle de vue sur le monde.

Visionnez leur film en cliquant ici.