⇒ Valdocco, Nice

L'objectif de Julien, c'est sortir de la « prison ». « Mon quartier, dit-il, on l'appelle comme cela ». Julien fait partie des grands jeunes du Valdocco de Nice qui ont passé une semaine à repeindre les murs de la maison des associations de la ville pour financer une sortie avec les autres jeunes.

« Le projet des jeunes au départ, c'est de faire une sortie assez coûteuse, explique Emmanuel Besnard, directeur du Valdocco Nice. On leur a demandé de faire quelque chose en échange. Ainsi, pendant une semaine ils repeignent les murs de la maison de quartier. Et à la fin, ils reçoivent le financement pour leur projet ». Il précise « Même si leur projet n’est pas d’agir immédiatement pour une cause citoyenne, cette dimension est présente : la citoyenneté d’un projet, pour moi, se mesure dans la bonne articulation entre la contribution du jeune et la construction d’une société plus juste et plus fraternelle. » Grace à leur travail, la vie associative locale va se trouver améliorée. Certains élus du quartier sont venus voir les jeunes pour le leur dire. C’est valorisant et créateur de lien social. Il y a une visibilité de l’action. Et des liens se tissent.

⇒ Giel Don Bosco

Après deux années de préparation pour mettre une 2CV aux normes pour la course de Spa Francorchamps (Belgique), 7 élèves de Don Bosco Giel ont pu concrétiser leur projet et participer à cet événement. Le rêve est devenu réalité.

Les jeunes ont du chercher des financements, organiser des festivités pour récolter des fonds. L’expédition vers la Belgique a pu avoir lieu. L’équipe s’est s'installée et a préparé ses essais, sans oublier un dernier contrôle technique. Les 7 élèves se préparent à vivre une expérience qu'ils n’oublieront pas de sitôt.

Ce week-end a marqué leurs jeunes vies et restera gravé dans leurs mémoires et leurs cœurs. Il y a eu beaucoup de stress et d'adrénaline pendant la course, une énorme émotion doublée de joie et une grande fierté d'avoir rempli sa tâche et permis à la voiture de finir la course. L'expérience a aussi permis de créer une grande solidarité au sein de l'équipe.

Stéphane, adulte accompagnateur et pilote : « Je tiens à féliciter toute l'équipe pour l'implication : particulièrement les jeunes pour leur enthousiasme dans le projet, le travail fourni au cours de ces deux années et leur application lors de la course. Ils ont franchi un cap et se sont responsabilisés, ils sortent grandis de cette aventure. »

⇒ Lycée de la Fondation Don Bosco, Marseille

Après avoir participé à une intervention du Samu Social au Lycée Don Bosco de Marseille, trois élèves ont décidé d’aller à la rencontre des plus démunis sur le Vieux Port, accompagnés de Raphael Janiec, animateur en pastorale scolaire.

« Le Samu Social nous a sensibilisé sur les conditions de vie des sans-abris », explique Antony. « Suite à cette intervention, nous avons décidé de participer à une maraude. Nous avons appris qu’avec ce mode de vie les personnes affrontent plusieurs dangers : le froid, l’isolement, la fatigue mentale et le risque d’agression. » Anthony, Jean et Maxime ont pris conscience des événements personnels, parfois intimes, qui poussent les personnes à la rue. Ils ajoutent : « Le plus dur à surmonter dans la rue, ce n’est pas le froid, mais la solitude. »

⇒ Campus de Pouillé, Angers

Ils se prénomment Valentine, Antonin, Korentin, Lucas et Raphaël. Lycéens au Campus de Pouillé (à côté d’Angers), ils se sont portés volontaires pour aider des jeunes de CP au CM1 d’un quartier d’Angers : Adjer, Bouchera, Djovani, Fatima, Glenn, Nouria et Séphora. Deux mondes, l’un issu du monde rural, l’autre du monde urbain, apprennent à se connaître et à s’apprécier, grâce à l’association Trait d’Union, primée en novembre par le CNEAP.

Le mercredi, les jeunes de Pouillé quittent le campus pour se rendre à l’association Trait d’Union dans le quartier du Grand Pigeon. Commencent les activités : chaque lycéen a un binôme qui restera le même tout le temps de l’opération afin que se crée un lien de confiance voire de complicité qui permettra à l’enfant d’évoluer. La relation a une grande importance en ce domaine.

Une aide à la lecture, pas à pas

Les enfants aidés de leurs binômes lisent des histoires qui leur plaisent. Les premières séances, ce sont les lycéens de Pouillé qui lisent et qui leur font résumer l’histoire afin de vérifier qu’ils ont compris. Les mots inconnus sont recherchés dans le dictionnaire et collectionnés dans la « boîte à trésors ». Le jeu du pendu ou le jeu de l’oie permettent de retrouver ces mots. Puis, le jeune écrit une histoire que lui dit l’enfant. Cette histoire a pour origine une image que le groupe a choisi et de là l’imaginaire est en plein travail. Chaque histoire est mise sur ordinateur et recueillie dans un petit livre donné aux enfants devant leurs parents au mois de mai. Les progrès des enfants ? Ils sont bien réels et dûment constatés par leurs enseignants. A suivre… et à poursuivre.

Apprendre à se connaître

Il s’agit de faire table rase de ses préjugés sur les cités ou le monde rural afin de favoriser la rencontre de l’autre en vérité. « J’ai débuté l’année avec un jeune garçon du nom de Dembo. Je devais lui apprendre à lire, mais il n’était pas bavard. Je n’ai pas entendu le son de sa voix pendant les premières séances. Mais, en persévérant, j’ai réussi à le faire parler. Pour commencer, c’était un bon début. Après, il a appris à lire de mieux en mieux. Cela m’a permis de me rendre compte que j’étais capable d’aider quelqu’un et aussi à prendre confiance en moi. Grâce à ce petit garçon, j’ai appris des choses sur moi que je ne connaissais pas. J’ai été très content de l’aider ».

« Expliquer notre projet devant plus de deux mille
congressistes du CNEAP était très impressionnant. »

Cerise sur le gâteau, le lycée a participé au concours TRACE, organisé par le CNEAP (Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé), qui récompense une action de lycéens auprès d’une association. Ce qui était le cas puisque cette action a été menée en partenariat avec l’association Trait d’Union dont l’objectif est une mission interculturelle et d’aide auprès des familles d’un quartier d’Angers.

1er prix : les jeunes de Pouillé devant deux mille chefs d’établissement

Les trois jeunes se sont exprimés devant un parterre de deux mille chefs d’établissement du CNEAP et devant le Ministre de l’Agriculture. « C’était génial. Il y avait beaucoup de monde. Expliquer à autant de personnes le but de notre action et en décrocher le 1er Prix m’a rendu heureux : Les autres groupes avaient aussi de bonnes idées. Mais ce qui m’a le plus plu, c’était d’improviser un texte devant plus de deux mille personnes. C’était vraiment extraordinaire. »

« Expliquer notre projet devant plus de deux mille congressistes du CNEAP était très impressionnant. Le tonnerre d’applaudissements que nous avons reçu nous a remplis de joie. »

L’histoire aurait pu s’achever sur ce feu d’artifice lors du congrès du CNEAP mais il n’en est rien. En effet les mamans dont les enfants ont bénéficié de cette aide ont voulu remercier les huit élèves de Pouillé en préparant elles-mêmes un dîner en leur honneur qui fut composé de leurs spécialités régionales : mets africains et maghrébins agrémentés d’un dialogue convivial et très riche avec les lycéens.

⇒ Institut Lemonnier, Caen

Chaque année, c’est la fête du lycée à l’Institut Lemonnier. Le Conseil de Vie Lycéenne a pour mission de l’organiser à sa manière.

« Avant, c'était le jour où les élèves pouvaient sécher, explique Luc, président du CVL. Pour éviter cela, on fait maintenant participer tout le monde. On passe dans toutes les classes pour récolter des idées sur les activités à proposer. Ensuite on fait un tri des meilleures. La plupart comportent un esprit de compétition. Du coup, on a transformé la fête du lycée en compétition sportive géante. C’est ce qu’il faut pour motiver les garçons qui sont majoritaires au lycée ! »

Au Conseil de Vie Lycéenne, chaque filière est représentée par un délégué. C’est un atout pour un établissement aussi important que Lemonnier : agriculture, menuiserie, électronique ou générale. Les filières sont nombreuses. Le CVL donne une certaine cohésion à cette diversité. Le rôle principal du CVL est de proposer des idées pour améliorer la vie au sein du lycée. « Nous en discutons entre nous, explique Luc, sur le temps de midi lors de nos rencontres hebdomadaires. Nous vérifions qu'elles sont réalisables avant de les présenter au sein du Conseil d'établissement ». Il ajoute : « Le directeur nous considère comme ses adjoints. Cela nous fait énormément plaisir de voir à quel point il compte sur nous. A chaque fois qu'on a une idée, il se demande quelles sont les solutions pour qu'on puisse la réaliser. » Il ajoute : « J'ai envie de motiver les élèves - pas seulement pour assurer mon rôle - mais pour qu'ils soient actifs dans la vie de l'établissement ».

Les actions gérées par le CVL

  • Préparation et animation Fête de Don Bosco
  • Action solidarité pour les restos du cœur
  • Fête de la fraternité
  • Embellissement d’un mur avec un graphisme qui rend visible toutes les filières de l’établissement