De plus en plus d’établissements se dotent d’un CVL (Conseil de Vie Lycéenne) ou d’un CVC (Conseil de Vie Collégienne). Ce conseil est souvent constitué de délégués de délégués. Pour en être membre, les délégués (de classe, de foyer, d’internat etc…) doivent faire une demande. Le CVL peut ensuite voter pour son Président, vice-président et Secrétaire. Témoignages.

⇒ CVL de l’institut Lemonnier :

Amelina : « Je suis cooptée (les personnes ne sont pas élues par les autres délégués mais par le CVL ou le directeur lui-même), j’offre mon aide, ce qui me permet de participer et de gérer mes études en même temps. Des adultes sont toujours disponibles pour nous accompagner. Mais nous faisons tout le travail, car nous somme le CVL. On a une liberté totale sur les projets. Par exemple, on a créé un pull spécial pour les membre du CVL. »

Timothée : « Mon rôle est de prendre note de l’organisation des événements, de la fête d’établissement, des soirées internes et de la remise des diplômes. Il y a parfois des problèmes de communication avec des classes, et aussi des problèmes de motivation. Moi, cela me plaît d’être dans le CVL car on fait vivre l’établissement, il y a une très bonne cohésion d’équipe. Nous sommes très libres, on ne nous freine pas dans nos idées. On a demandé à avoir des caméras et on a eu des Gopro. On a la chance d’avoir un chef d’établissement très ouvert en qui concerne les projets et c’est très sympa. »

⇒ CCVL (Conseil Citoyen de Vie Lycéenne) Pouillé :

François : « Au CCVL il y a des élèves de toutes les filières (pro, général, technologique et CAP...). Cette expérience est très formatrice, elle responsabilise et nous apprend à créer des projets par nous-mêmes et nous montre que cela nous est possible. C'est une grande fierté d’être président et de pouvoir représenter les élèves de son lycée. J'y ai passé pas mal de temps cette année comme tous les membre du CCVL mais ça en a valu la peine. C'est tellement valorisant et gratifiant lorsque qu’un projet aboutit. »

Aymone : « J'aime beaucoup l'idée d'être acteur des activités et des projets ! Je pense que c'est une réelle chance d'avoir cette possibilité de s'épanouir dans des projets où tout est à faire et dans lesquels on peut donner vie à des idées. Ce que je préfère dans un projet, c’est la recherche d'idées et surtout le fait de voir l'évolution du projet et son aboutissement. J'ai l'impression que nous investir dans quelque chose qui nous plaît paraît plus accessible.

⇒ Collège, Lycée Sévigné-Marseille

Depuis deux ans, cette équipe de collégiens lance un appel à participation à un concours photo en lien avec un des mots clés de la pédagogie salésienne.

« Ce n’est pas facile de trouver un Défi Citoyenneté capable de fédérer plusieurs classes ! » s’exclame Alain Normant, chef d’établissement du lycée Sévigné. « Ce défi, la DB Team l’a relevé haut la main ! » Ce concours fait participer les photographes amateurs, mais aussi les électeurs. Cela fait du monde ! Une bonne organisation est requise : création d’une adresse mail « concours photo », affichage des photos dans les couloirs, intervention dans les classes, distribution des bulletins de votes. La participation de tous est largement sollicitée.

Cette année les thèmes étaient : l’amitié, la joie et le travail à l’école. A la suite des attentats, l’équipe a ajouté les trois valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité. Autant d’images que d’élèves. « Cela fait du bien de reconnaître que l’on vit ces mots, ces valeurs à Sévigné », déclare Camille Bagnol, élève de Terminale. Cette année les élèves de 5ème étaient photographes et les élèves de 4ème ont voté pour la photo la plus représentative du thème. Au mois d’avril, lors de la fête de Don Bosco, le prix a été remis devant tous les élèves de primaire, collège, et lycée. Les lycéens de la DB Team étaient fiers de ce succès : « Depuis qu’on a mis le concours photo en place, quelque chose a changé dans le lycée. Les gens sont plus participatifs. Cela a un effet d’entraînement ! ».

⇒ Campus de Pouillé, Angers

Ils se prénomment Valentine, Antonin, Korentin, Lucas et Raphaël. Lycéens au Campus de Pouillé (à côté d’Angers), ils se sont portés volontaires pour aider des jeunes de CP au CM1 d’un quartier d’Angers : Adjer, Bouchera, Djovani, Fatima, Glenn, Nouria et Séphora. Deux mondes, l’un issu du monde rural, l’autre du monde urbain, apprennent à se connaître et à s’apprécier, grâce à l’association Trait d’Union, primée en novembre par le CNEAP.

Le mercredi, les jeunes de Pouillé quittent le campus pour se rendre à l’association Trait d’Union dans le quartier du Grand Pigeon. Commencent les activités : chaque lycéen a un binôme qui restera le même tout le temps de l’opération afin que se crée un lien de confiance voire de complicité qui permettra à l’enfant d’évoluer. La relation a une grande importance en ce domaine.

Une aide à la lecture, pas à pas

Les enfants aidés de leurs binômes lisent des histoires qui leur plaisent. Les premières séances, ce sont les lycéens de Pouillé qui lisent et qui leur font résumer l’histoire afin de vérifier qu’ils ont compris. Les mots inconnus sont recherchés dans le dictionnaire et collectionnés dans la « boîte à trésors ». Le jeu du pendu ou le jeu de l’oie permettent de retrouver ces mots. Puis, le jeune écrit une histoire que lui dit l’enfant. Cette histoire a pour origine une image que le groupe a choisi et de là l’imaginaire est en plein travail. Chaque histoire est mise sur ordinateur et recueillie dans un petit livre donné aux enfants devant leurs parents au mois de mai. Les progrès des enfants ? Ils sont bien réels et dûment constatés par leurs enseignants. A suivre… et à poursuivre.

Apprendre à se connaître

Il s’agit de faire table rase de ses préjugés sur les cités ou le monde rural afin de favoriser la rencontre de l’autre en vérité. « J’ai débuté l’année avec un jeune garçon du nom de Dembo. Je devais lui apprendre à lire, mais il n’était pas bavard. Je n’ai pas entendu le son de sa voix pendant les premières séances. Mais, en persévérant, j’ai réussi à le faire parler. Pour commencer, c’était un bon début. Après, il a appris à lire de mieux en mieux. Cela m’a permis de me rendre compte que j’étais capable d’aider quelqu’un et aussi à prendre confiance en moi. Grâce à ce petit garçon, j’ai appris des choses sur moi que je ne connaissais pas. J’ai été très content de l’aider ».

« Expliquer notre projet devant plus de deux mille
congressistes du CNEAP était très impressionnant. »

Cerise sur le gâteau, le lycée a participé au concours TRACE, organisé par le CNEAP (Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé), qui récompense une action de lycéens auprès d’une association. Ce qui était le cas puisque cette action a été menée en partenariat avec l’association Trait d’Union dont l’objectif est une mission interculturelle et d’aide auprès des familles d’un quartier d’Angers.

1er prix : les jeunes de Pouillé devant deux mille chefs d’établissement

Les trois jeunes se sont exprimés devant un parterre de deux mille chefs d’établissement du CNEAP et devant le Ministre de l’Agriculture. « C’était génial. Il y avait beaucoup de monde. Expliquer à autant de personnes le but de notre action et en décrocher le 1er Prix m’a rendu heureux : Les autres groupes avaient aussi de bonnes idées. Mais ce qui m’a le plus plu, c’était d’improviser un texte devant plus de deux mille personnes. C’était vraiment extraordinaire. »

« Expliquer notre projet devant plus de deux mille congressistes du CNEAP était très impressionnant. Le tonnerre d’applaudissements que nous avons reçu nous a remplis de joie. »

L’histoire aurait pu s’achever sur ce feu d’artifice lors du congrès du CNEAP mais il n’en est rien. En effet les mamans dont les enfants ont bénéficié de cette aide ont voulu remercier les huit élèves de Pouillé en préparant elles-mêmes un dîner en leur honneur qui fut composé de leurs spécialités régionales : mets africains et maghrébins agrémentés d’un dialogue convivial et très riche avec les lycéens.

⇒ Giel Don Bosco

Après deux années de préparation pour mettre une 2CV aux normes pour la course de Spa Francorchamps (Belgique), 7 élèves de Don Bosco Giel ont pu concrétiser leur projet et participer à cet événement. Le rêve est devenu réalité.

Les jeunes ont du chercher des financements, organiser des festivités pour récolter des fonds. L’expédition vers la Belgique a pu avoir lieu. L’équipe s’est s'installée et a préparé ses essais, sans oublier un dernier contrôle technique. Les 7 élèves se préparent à vivre une expérience qu'ils n’oublieront pas de sitôt.

Ce week-end a marqué leurs jeunes vies et restera gravé dans leurs mémoires et leurs cœurs. Il y a eu beaucoup de stress et d'adrénaline pendant la course, une énorme émotion doublée de joie et une grande fierté d'avoir rempli sa tâche et permis à la voiture de finir la course. L'expérience a aussi permis de créer une grande solidarité au sein de l'équipe.

Stéphane, adulte accompagnateur et pilote : « Je tiens à féliciter toute l'équipe pour l'implication : particulièrement les jeunes pour leur enthousiasme dans le projet, le travail fourni au cours de ces deux années et leur application lors de la course. Ils ont franchi un cap et se sont responsabilisés, ils sortent grandis de cette aventure. »

⇒ Lycée de la Fondation Don Bosco, Marseille

Après avoir participé à une intervention du Samu Social au Lycée Don Bosco de Marseille, trois élèves ont décidé d’aller à la rencontre des plus démunis sur le Vieux Port, accompagnés de Raphael Janiec, animateur en pastorale scolaire.

« Le Samu Social nous a sensibilisé sur les conditions de vie des sans-abris », explique Antony. « Suite à cette intervention, nous avons décidé de participer à une maraude. Nous avons appris qu’avec ce mode de vie les personnes affrontent plusieurs dangers : le froid, l’isolement, la fatigue mentale et le risque d’agression. » Anthony, Jean et Maxime ont pris conscience des événements personnels, parfois intimes, qui poussent les personnes à la rue. Ils ajoutent : « Le plus dur à surmonter dans la rue, ce n’est pas le froid, mais la solitude. »